Au revoir la France...

Un court passage en Angleterre, notre premier "challenge" sportif et le premier transport aerien des velos : en route pour l'Inde !

Hello everybody,

Profitant jusqu'au dernier moment du seul Cybercafe que nous avons pu trouver a Calais, nous attrappons in extremis notre ferry. Les cotes francaises s?eloignent progressivement et nous realisons que nous ne les reverrons pas avant presque un an ! Et mine de rien ca rend tout chose de quitter son pays (et meme son continent) pour une duree aussi longue. Nous voila maintenant des SPF (sans pays fixes) pour une petite partie de notre existence (snif).

Arrives a Douvres, c?est gris, c?est pas chaud, et le premier panneau que nous croisons stipule que quiconque denoncera un eventuel vandale qui degrade les installations du port se verra offrir la modique somme de 50 livres, welcome in England !

Nous longeons la cote sauvage. De hautes falaises qui surplombent l?ocean, c?est superbe. Nous y planterions volontier la tente. Mais attention, en Angleterre, cette petite incartade au reglement risque de nous couter une bonne centaine de livres.

Preferant continuer notre chemin, nous nous dirigeons vers Folkestone. Il est 17H (local) et il fait deja presque nuit noire. La pluie et le vent nous rattrapent, il est temps de trouver un endroit ou dormir. Nous tentons notre chance dans une grande maison un peu isolee. Chacha, notre ambassadeur anglais, explique notre petite histoire de son anglais ?very fluently? qui m?epate, et nous plantons la tente dans le jardin.

Nous passons la soiree au pub, au sec. C?est bien plus chaleureux que les bars francais. On se sent chez soi et on regrette de ne pas avoir une petite paire de charentaises qui traine au fond de la sacoche. Billard, biere et nourriture fadasse occupent notre soiree.

Le lendemain, le soleil nous rechauffe sur les petites routes anglaises, valonnees mais tres agreables. Les anglais au volant sont tres respectueux des cyclistes. Ils sont nombreux a s?arreter lorsqu?ils nous croisent, de peur de nous froler d?un peu trop pres.

17H, la nuit est tombee, nous avons pedaler 70 km. Il en reste 80 jusqu?a Londres. Une amie de Cha peut nous y herberger. Nous sommes en pleine forme. Nous decidons de bruler les etapes et de gagner un jour sur notre planing. Meme si nous n?avons aucune certitude quant a la presence de Claire (l?amie de Cha) a Londres ce dimance soir. En effet, elle risque de ne rentrer de France que le Lundi matin. Mais la perspective de nous retrouver au milieu de la nuit, sans toit, dans la capitale anglaise ne nous traverse meme pas l?esprit. En ligne, dopes par notre musique nous abattons les km.

Je suis ebahi des quantites de bouffe que nous ingurgitons, un ?Mars? toutes les demi heure ! Vers minuit les articulations commencent a tirer serieusement, les jambes sont raides, et nous prenons conscience du poids reel de nos velos.

Nous arrivons enfin. Claire nous accueille dans un demi sommeil. Nous ?dechirons? 400g de riz, 5 escalopes de dindes et au pieu. Nous ferons connaissances avec ses 4 collocataires demain !

Vautres par terre et dans les canapes nous dormons a poings fermes jusqu?au debut de l?apres midi.

Pubs, restaurants, chroniques radio, internet et autres petites affaires occupent les quelques jours que nous passons a Londres.

Mercredi 21 janvier, a 20H35 nous devons nous envoler pour Dehli. Quelques photos pour les sponsors devant Big Ben et en route pour l?aeroport. Le vol est surbooke. British Ayrwais nous propose de partir le lendemain a la meme heure. En contrepartie, ils nous payent l?hotel, le restaurant et nous donne 750 livres cash (environs 7 500 francs quand meme). Pour Cha, une journee en plus a Dehli n?a pas de prix. Chou et moi, bassement mercantile, reussissons a le convaincre et nous acceptons l?offre. Mais nous devons tout de meme enregistrer les bagages, au cas ou.

Le kilo d?excedent est facture 28 livres, et en faisant au mieux (toutes les polaires sur le dos, les poches bourrees de tout ce qui pese lourd) nous avons une petite vingtaine de kilos en trop, 20*28=560 quand meme. Coup de chance, les hotesses pensent que nous ne partirons pas le soir meme. Les bagages sont donc enregistres n?importe comment, et ne sont pas peses.

Persuades nous aussi que notre depart n?aura lieu que le lendemain, nous attendons sagement que le taxi vienne nous chercher pour l?hotel. Et 3/4 d?heure avant le depart, on nous annonce que nous devons embarquer immediatement ! Nous n?avons rien demonte sur les velos, rien emballe, advienne que pourra, on ne peut que demander aux bagagistes d?etre prudents avec nos montures.
Et nous voila parti pour l?Inde?

Fred pour les 3 velos